INTERVENTION « KLEE » EN MAINS AU CENTRE POMPIDOU
Prise en flagrant délit de copie après avoir renoncée à kidnapper l’original, la dite Jeannine Ferez, connue des fichiers muséographiques, s’est soumise de bonne grâce à une rééducation graphique de trois jours, soit un week-end commencé le vendredi à recopier des œuvres de la collection permanente du Centre Pompidou à Paris.
N’écoutant que son plaisir, la présumée coupable sortie de ses réserves quelques jolis coups de crayon et des flash aux couleurs émérites sous les yeux étonnés de ses gardiens s’occupant de la distribution du matériel. Décidant de se faire la main sur un Matisse bien trop tendre pour se défendre, elle décida de s’attaquer au nerf de son larcin avorté. Une provocation qui fit mouche. Fût-il le recopié, elle aurait « Klee » en main l’objet de son désir. Elle avait tout de même une réputation à tenir. Quitte à faire sensation et mettre à rude épreuve la bonne tenue de cette géante performance artistique supervisée par la garde muséale de l’art officiel, elle réussit à faire entendre raison que ne soit pas « menottée » son talent qu’elle était en droit de juger émergent. Devant tant de persévérance et de ténacité, la grâce pompidoulienne lui fut accordée afin qu’elle puisse convoler en toutes noces vers d’autres aventures picturales.
Ainsi soit-il
Harry Kampianne
PS : Le Musée Recopié s’avère être une performance participative conçue par le scénographe Simon Gauchet et l’École Parallèle Imaginaire. Près de 400 copistes en herbe furent invités les 21, 22, et 23 février 2025 à prendre part au happening collectif dans les collections permanentes du Centre Pompidou.
Une rencontre, une artiste
TERESA LANCETA
La mémoire tissée
Dans cet entrelacement perpendiculaire de fils et de laines, processus même du tissage, naît avant tout une œuvre. Posée au sol, suspendue sur des cintres ou accrochée sur un mur, elle nous livre au même titre qu’une peinture une foule d’émotions...
Des formes à partir desquelles, elle a créé un vocabulaire inspiré des tisserands de la Reconquista. Bon nombre de ses « tableaux-coutures », tissus peints et cousus par l’artiste s’inspirent du flamenco.
À travers ses séries les plus récentes Franjas et Raval, véritables patchwork colorés de tissus cousus les uns aux autres, Teresa Lanceta nous invite en réalité à prendre part à ce voyage entre l’art contemporain et les techniques ancestrales du tissage.
© Harry Kampianne
Teresa Lanceta. La mémoire tissée
Musé d'art moderne de Céret
Tél : 04 68 87 27 76
www.musee-ceret.com
Jusqu'au 2 juin
Pour toutes celles et tous ceux qui l'ont fréquenté de près ou de loin dans les couloirs ou en dehors de l'atelier de la Glacière.


